Le katana était l’une des armes les plus impressionnantes du Japon et il est toujours considéré comme l’une des meilleures épées de tous les temps. Elle est beaucoup plus tranchante et plus légère qu’une épée européenne, tout en restant équilibrée pour ne pas casser le poignet du guerrier lorsqu’il la balance. C’est également une arme plus polyvalente qu’un arc long, un naginata ou un yari.

Lorsqu’un forgeron crée un katana, il forge d’abord l’acier dur à haute teneur en carbone pour en faire une lame suffisamment longue pour couper le corps et le torse. Le forgeron ajoute ensuite l’acier résistant à faible teneur en carbone pour former le noyau du katana.

Après avoir martelé toutes les scories, le forgeron crée la forme de la section plate du katana à l’aide d’un outil appelé tsuchi. Ce processus demande beaucoup de compétences, et c’est là que réside véritablement la qualité et la beauté d’un katana.

Ce processus est suivi par la création du sori, ou courbure de la lame. Le forgeron forge également le kissaki, ou pointe perçante. Après cela, le forgeron polit et durcit la lame.

Une fois le katana terminé, il est équipé d’un fourreau, ou saya. La gaine comporte des trous appelés mekugi qui aident à maintenir la poignée en place. Les mekugi servent également à fixer les menuki, ou ornements sur la soie de la lame. Certains d’entre eux sont esthétiques, et les plus courants sont le ko-midare (petites irrégularités suivant le motif du grain de l’acier au-dessus du hamon) ou l’horimono (dédicaces ou gravures représentant des dragons ou des dieux). D’autres marquages comme la rainure bo-hi réduisent le poids de la lame, tout en la gardant solide et fonctionnelle. katana japonais